Coffee Break

Début de la saison des résultats

Coffee Break:
  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière

  • Alors que les deux parties campent sur leurs positions, la paralysie de l’administration américaine est entrée dans sa deuxième semaine.
  • En raison du shutdown, peu d’indicateurs économiques ont été publiés aux États-Unis. L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan est resté modéré.
  • En Allemagne, des commandes d’usines et une production industrielle décevantes ont souligné l'urgence de réformer le système de soutien économique.
  • Israël et le Hamas ont approuvé un accord qui prévoit la libération de tous les otages encore détenus à Gaza en échange de plus de 2 000 prisonniers palestiniens.
  • Les tensions entre les États-Unis et la Chine se sont légèrement accrues, Donald Trump ayant déclaré qu'il ne voyait désormais « aucune raison » de rencontrer son homologue, le président Xi Jinping.

 

 Et ensuite ?

  • Les institutions financières américaines, notamment JP Morgan Chase, donneront le coup d’envoi de la saison des résultats du troisième trimestre.
  • Sur le front des publications, nous attendons le Livre beige de la Fed et les enquêtes réalisées par la NFIB et la NAHB aux États-Unis, ainsi que l'enquête ZEW en Allemagne et les chiffres du commerce en zone euro.
  • Au Japon, la nomination de Sanae Takaichi – nouvelle dirigeante du PLD – au poste de Premier ministre semble compromise, le Komeito, ancien partenaire de la coalition au pouvoir, ayant annoncé qu'il ne rejoindrait pas son gouvernement.
  • En France, le nouveau gouvernement devra s'attaquer au dérapage des finances publiques dans un climat de vives tensions sur les marchés.

 

Nos convictions

Scénario de base

  • États-Unis : la croissance du PIB ralentit mais la récession devrait être évitée dans les 18 prochains mois ; l'inflation subit l’impact des droits de douane, mais cela n’empêche pas la Fed d’entamer un nouveau cycle d'assouplissement monétaire, les marchés anticipant plusieurs baisses de taux d’ici la fin 2026.
  • Europe : la croissance reste menacée par la hausse des droits de douane américains et l'incertitude politique en France. Les rendements des Bunds se stabilisent autour de 2,75 %, tandis que le recul des anticipations d'inflation laisse une marge de manœuvre à la BCE.
  • Chine : la visibilité s'améliore, mais les frictions commerciales persistent. Les perspectives extérieures bénéficient d’un allègement des droits de douane, tandis que la politique intérieure reste accommodante (soutien à certains types de crédit et relance budgétaire).

 

Risques

  • L’indépendance de la Fed à l’épreuve : les pressions exercées par Donald Trump sur la Fed, qui devraient persister jusqu’en 2026, annoncent une rupture avec les pratiques établies et une fonction de réaction davantage axée sur la politique. Cela risque de contribuer à pentifier la courbe des taux, renforcer les primes d'inflation, affaiblir le dollar et soutenir les revenus nominaux à court terme, pour finalement potentiellement déclencher une vente massive sur le marché obligataire… susceptible de nécessiter un retour de l’assouplissement quantitatif.
  • Instabilité politique en Europe : les dissensions et le risque de fragmentation budgétaire plombent la région. Les tensions politiques ont refait surface et des grèves d’ampleur nationale se profilent en France.
  • Test de crédibilité du marché obligataire : une perte de confiance dans la discipline budgétaire pourrait doper les rendements à long terme, raviver la volatilité et déstabiliser les marchés boursiers et obligataires.
  • Fragmentation politique et géopolitique : alors que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient menacent la sécurité internationale, la divergence des politiques monétaires et la montée du protectionnisme accentuent la fragmentation politique.

 

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

  • Le cycle d’assouplissement monétaire de la Fed annonce un changement de régime, qui soutient les actions mondiales via la baisse des taux courts, la faiblesse du dollar et la dynamique reflationniste. Nous sommes positifs à l’égard des actions.
  • Actions mondiales :
    • Nous adoptons une surpondération globale sur l’ensemble des régions grâce aux bonnes perspectives actuelles.
  • Allocation régionale :
    • États-Unis : légère surpondération. L’inflexion accommodante de la Fed ouvre la voie à de nouvelles baisses de taux. La technologie américaine demeure une conviction forte dans un contexte de croissance ralentie, mais résiliente. Malgré des valorisations élevées, le contexte reflationniste est favorable.
    • Japon : légère surpondération. La visibilité sur le front commercial et l'allègement des droits de douane soutiennent les secteurs cycliques, en particulier les exportateurs. Les réformes structurelles et les élections à venir laissent présager des mesures de relance et une amélioration des performances des entreprises.
    • Europe : légère surpondération. L’issue rassurante des négociations commerciales est un facteur positif et le budget expansionniste de l'Allemagne a désormais été approuvé. La BCE a privilégié le statu quo mais reste flexible, la faiblesse de l’inflation lui permettant de conserver une marge de manœuvre.
    • Marchés émergents : légère surpondération. Les actions émergentes bénéficient de la faiblesse du dollar et d'une meilleure visibilité en matière de commerce. La dette émergente, soutenue par des rendements attractifs et des coûts de financement plus faibles, demeure légèrement surpondérée.
  • Allocation factorielle et sectorielle :
    • Nous continuons à privilégier les thèmes résilients tels que la technologie, l'IA, l'industrie européenne et les moyennes capitalisations allemandes.
    • Nous conservons l’exposition aux petites et moyennes capitalisations américaines, qui devraient bénéficier de coûts de financement plus faibles.
    • Le secteur de la santé demeure solide, la plupart des mauvaises nouvelles semblant désormais intégrées dans les cours.
  • Emprunts d'État :
    • Nous sommes optimistes sur la duration européenne « core », la politique stable de la BCE et les faibles anticipations d'inflation ancrant les rendements.
    • Nous restons neutres sur les bons du Trésor américain, l'inflation induite par les droits de douane et les prises de position de la Fed ajoutant à la complexité.
  • Crédit :
    • Nous ciblons le segment investment grade européen, qui offre des spreads attractifs par rapport à son homologue américain.
    • En raison de faibles spreads et de primes de risque minimes, le haut rendement offre un couple rendement/risque plus limité.
    • Nous surpondérons la dette émergente en raison de rendements attrayants, d'une meilleure visibilité en matière de commerce et de la politique accommodante de la Fed.
  • Actifs alternatifs :
    • Soutenu par les achats massifs des banques centrales et l’intérêt des investisseurs particuliers, l'or reste surpondéré en tant que couverture contre les risques géopolitiques, la volatilité des taux réels et la faiblesse du dollar.
    • Le dollar demeure incontournable pour les marchés émergents et les métaux précieux. Le récent positionnement des marchés en faveur d’un affaiblissement du dollar et d’un renforcement de l’or semble excessif.
    • Nous conservons nos allocations aux stratégies alternatives pour assurer la stabilité et la diversification du portefeuille.
  • Devises :
    • Nous continuons à sous-pondérer le dollar, car l'assouplissement monétaire de la Fed et les pressions politiques pèsent sur la devise.
    • Nous privilégions les devises défensives telles que le yen et détenons certaines devises de pays émergents affichant des fondamentaux solides.

 

Notre positionnement

Les signaux économiques restent mitigés, la visibilité étant brouillée par le shutdown aux États-Unis, tandis que l'inflation repart à la hausse. Cela n’empêche pas les actifs risqués de progresser, grâce aux conditions de liquidité favorables et aux anticipations de soutien monétaire. Nous conservons notre appétit pour le risque, car les fondamentaux et les facteurs techniques confirment des perspectives positives pour les actions, et la tendance haussière devrait se poursuivre à moyen terme. En conséquence, nous surpondérons aussi bien les États-Unis, la zone euro et le Japon que les marchés émergents. En Europe, nous privilégions l’industrie et les moyennes capitalisations allemandes pour leur potentiel de rattrapage, tout en continuant à cibler des thèmes résilients tels que la technologie, l'intelligence artificielle et la santé. Sur les marchés obligataires, notre stratégie inclut la dette émergente, qui bénéficie de rendements attractifs, d’un allègement des droits de douane et d’un renforcement des flux d'investissement. Nous sommes également positifs sur la duration européenne « core » et continuons, dans le domaine du crédit, à préférer le segment investment grade au haut rendement.

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