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La ruée vers l'or de l'IA : Boom, bulle ou juste le commencement ?

L'IA redessine les industries à une vitesse record, mais ce boom est-il une bulle, ou le début d'une transformation durable ?

L’intelligence artificielle (IA) n’est plus un simple mot à la mode : elle est devenue un pilier structurel des marchés. L’innovation s’accélère, les dépenses d’investissement explosent et les investisseurs du monde entier s’y intéressent de près. L’enthousiasme actuel évoque une ruée vers l’or des temps modernes. Pourtant, derrière le battage médiatique se cachent de véritables transformations de long terme dans la manière dont les entreprises créent de la valeur et se font concurrence.

L’an dernier, nous étions très optimistes quant au potentiel de l’IA. Après une nouvelle année de performances remarquables, nous avons mis à jour notre analyse. Notre conclusion ? Nous avons toujours de solides raisons de rester constructifs. Toutefois, plusieurs risques doivent être surveillés de près.

 

Le boom de l’IA 

L’adoption de l’IA ne fait que commencer. Elle automatise déjà les tâches, améliore l’expérience client et permet la mise en place de nouveaux modèles économiques. Toutefois, en juin 2025, seules quatre entreprises américaines sur dix déclarent avoir intégré l’IA dans leurs activités quotidiennes[1]. Le potentiel de déploiement à plus grande échelle dans tous les secteurs reste considérable.

Les tendances d’investissement confirment cette tendance. Les grandes plateformes mondiales du cloud et les géants technologiques, tels Alphabet, Amazon et Meta ne cessent d’injecter des capitaux dans les puces, les centres de données et les infrastructures Cloud, tandis que les gouvernements augmentent leurs dépenses pour rester dans la course. De toute évidence, il ne s’agit plus d’une mode passagère, mais bien d’une course stratégique de long terme.

Parmi les entreprises, l’écart entre les adopteurs précoces et les retardataires se creuse. Celles qui intègrent l’IA dans leurs processus réalisent des gains de productivité, bénéficient d’une meilleure interaction avec leurs clients et ont plus de chances d’attirer des talents. Celles qui n’ont pas de feuille de route claire en matière d’IA risquent de perdre des parts de marché à mesure que la technologie se déploie.

L’IA représente surtout une source de revenus récurrents, et non ponctuels. Chaque requête, mise à jour de modèle et action d’un agent consomme de la puissance de calcul, soutenant ainsi une demande durable pour les infrastructures et les services Cloud. Même après la forte hausse des cours des actions, les valorisations paraissent encore plus raisonnables que lors de la bulle internet, et les bilans des entreprises sont globalement plus sains.

 

  • « 7 magnifiques » : Nvidia, Microsoft, Apple, Alphabet, Amazon, Meta Platforms, Tesla
  • Leaders de la bulle technologique : Microsoft, Cisco Systems, Intel, Oracle, IBM, Lucent, Nortel Networks
  • Bulle financière japonaise : Nippon Telegraph and Telephone, Industrial Bank of Japan, Sumitomo Mitsui Banking, Bank of Tokyo-Mitsubishi, Fuji Bank, Dai-Ichi Kangyo Bank, Sakura Bank
  • Nifty 50 : IBM, Eastman Kodak, Sears Roebuck, General Electric, Xerox, 3M, Proctor & Gamble

 

Les raisons de craindre une bulle

L’une des préoccupations croissantes concerne le fait que les contraintes énergétiques pourraient ralentir l’expansion des infrastructures d’IA. Les centres de données consomment déjà d’énormes quantités d’électricité, et les installations américaines pourraient représenter à elles seules 12 % de la demande nationale d’électricité d’ici 2030[2]. Pourtant, les investissements dans de nouvelles capacités de production accusent un retard depuis des années. Si l’offre ne peut pas croître suffisamment vite, certains projets de centres de données pourraient être retardés ou réduits, avec des répercussions en cascade sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’IA.

L’écosystème de l’IA devient également plus interconnecté au travers de partenariats et de liens financiers. Cela accélère l’innovation, mais cela signifie aussi que si un acteur majeur rencontre des difficultés, l’impact peut se propager rapidement aux fournisseurs, aux clients et aux investisseurs.

 

 

Financer le déploiement de l’IA

L’essor de l’IA n’est pas uniquement une histoire d’actions : il modifie également la manière dont les entreprises recourent aux marchés obligataires. Construire des centres de données et acquérir les puces nécessaires à l’IA est extrêmement coûteux. De nombreuses grandes entreprises de technologie et de cloud bien établies recourent aujourd’hui davantage à l’endettement pour financer ces investissements, en complément des liquidités générées par leurs activités existantes.

Parallèlement, des entreprises plus petites et plus spéculatives se tournent elles aussi vers les investisseurs obligataires et les banques pour lever des capitaux destinés à des projets liés à l’IA. Il en résulte une augmentation du volume de dette associée à la thématique de l’IA, et les investisseurs commencent à examiner plus attentivement quelles sociétés disposent de bilans solides et de flux de trésorerie fiables, et lesquelles accumulent un niveau élevé d’endettement dans l’espoir que la croissance future se concrétise.

 

Des acteurs plus modestes, des risques plus élevés

Certaines entreprises plus petites et plus récentes sont spécialisées dans la construction de centres de données dédiés à l’IA. Elles peuvent agir rapidement, mais s’appuient souvent fortement sur l’endettement et sur des montages de financement complexes, ce qui les rend plus risquées en cas de ralentissement de la demande ou si les clients ne renouvellent pas leurs contrats.

 

Un boom transformateur – avec des risques maîtrisables

Nous continuons de penser que la révolution de l’IA est réelle et structurelle. La technologie n’en est encore qu’au début de sa phase d’adoption, les investissements restent robustes et le potentiel économique est immense. L’ensemble de l’écosystème de l’IA s’étend désormais bien au-delà de Nvidia, et un plus grand nombre d’entreprises technologiques sont bien positionnées pour bénéficier de cette transformation.

Mais le chemin ne sera pas linéaire. Les contraintes énergétiques, la fragilité de l’écosystème et les besoins de financement nécessaires à la construction d’infrastructures à grande échelle doivent être surveillés de près.

À ce stade, néanmoins, nous ne voyons pas dans l’IA une bulle spéculative, mais une opportunité de long terme, qui dispose encore d’une marge de croissance importante.

 

[1] L’adoption de l’IA par les entreprises pourrait être en train de se stabiliser, selon les données de Ramp | TechCrunch
[2]  Graphique : La demande énergétique des data centers américains (2023-2030, prévisions) »

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