Coffee Break

Focus sur l'inflation aux États-Unis

Coffee Break :
  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière

  • Sensibles aux données, les banques centrales ont pris connaissance d’un rapport soulignant la vigueur de l'emploi américain en mars, ce qui confirme la robustesse de la première économie mondiale.
  • Les chiffres prévisionnels de l'inflation en zone euro se sont avérés plus faibles qu’attendu, reflétant un environnement idéal qui ouvre la voie à une baisse des taux de la BCE au cours du trimestre.
  • Les commentaires de plusieurs membres de la BCE – dont l'Autrichien Robert Holzmann, plutôt partisan de la fermeté – vont dans ce sens.
  • Les cours du pétrole ont bondi sur fond de tensions croissantes au Moyen-Orient, le Brent franchissant la barre des $90 le baril pour la première fois depuis octobre dernier.

 

Et ensuite ?

  • Les investisseurs surveilleront l’action des autorités monétaires : la Banque centrale européenne pourrait envoyer des signaux renforçant la probabilité d’un assouplissement monétaire lors de sa réunion du 6 juin.
  • Après la reprise de l’activité et les bons chiffres de l’emploi, les investisseurs se concentreront sur l'inflation aux États-Unis et dissèqueront le compte rendu du FOMC de mars.
  • La Chine, qui affronte une tendance déflationniste, publiera des indicateurs reflétant l’évolution des agrégats monétaires et de l'inflation.
  • Les banques américaines donneront vendredi le coup d’envoi de la saison des résultats du premier trimestre.

 

Nos convictions

Scénario de base

  • Soutenu par la rhétorique des banques centrales sur les baisses de taux à venir, un contexte idéal caractérisé par des surprises positives en matière de croissance et négatives en matière d'inflation se fait jour en zone euro.
  • Un atterrissage en douceur associé à une désinflation continue aux États-Unis reste notre scénario privilégié, ce qui implique que la Fed n’est pas tenue de fournir un soutien monétaire.
  • 2024 devrait offrir une meilleure visibilité, avec une réduction de l’écart de croissance entre les pays et une marge de manœuvre restaurée pour la plupart des banques centrales.
  • En Chine, l'activité économique a montré de fragiles signes de stabilisation, tandis que l'évolution des prix reste déflationniste.

 

Risques

  • Au vu de l'évolution de la situation en mer Rouge et de la poursuite de la guerre en Ukraine, les risques géopolitiques qui menacent la croissance mondiale restent orientés à la baisse. Susceptibles de se retourner à la hausse, les rendements américains, les cours du pétrole et le dollar seront les principales variables à surveiller.
  • Une inflation surprenant par sa persistance, qui contraindrait les banques centrales à revenir sur leur rhétorique accommodante, représente un risque supplémentaire. Mais, selon nous, il faudrait plus que les simples oscillations des données enregistrées depuis le début de l'année.
  • Au-delà de l’exposition à l’immobilier commercial, des risques pour la stabilité financière pourraient réapparaître dans le sillage du resserrement monétaire le plus marqué de ces quarante dernières années.

 

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

  1. Notre stratégie reflète de plus en plus l'évolution récente de la zone euro : les surprises économiques sont positives, tandis que la confiance et les flux confirment leur redressement. Les investisseurs sont de retour, dans un contexte de primes de risque attrayantes annonçant un rattrapage des titres jusqu’ici malmenés. Nous comptons accroître le bêta et la cyclicité de la stratégie pour tirer partir de la rhétorique des banques centrales sur les baisses de taux à venir.
  2. Nos convictions en matière d’investissement sont les suivantes :
    • Nous surpondérons légèrement les actions, les marchés de la zone euro incitant désormais à l’optimisme.
    • En outre, nous restons acheteurs dans le secteur de la santé. Nous recherchons également des opportunités dans des segments délaissés, tels que les petites et moyennes capitalisations.
  3. Allocation obligataire :
    • Nous sommes positifs vis-à-vis de la duration européenne et exploitons le portage dans un contexte d’accalmie sur le front de l'inflation.
    • Nous restons exposés à la dette émergente pour bénéficier d'un portage attrayant.
    • Nous conservons une position neutre sur les bons du Trésor américain et recherchons un point d’entrée plus intéressant.
    • Nous abaissons notre opinion sur le crédit européen investment grade et prenons quelques bénéfices en vue d’augmenter le bêta des actions.
  4. Nous détenons une position longue sur le yen et sommes exposés à des matières premières telles que l'or, qui fournissent de bonnes couvertures dans un environnement d’aversion au risque.
  5. Les investissements alternatifs devraient bien se comporter, car ils s’avèrent relativement décorrélés des actifs traditionnels.

 

 

Notre positionnement

Il nous semble opportun de renforcer la cyclicité du portefeuille pour bénéficier de l’environnement favorable actuel. En Europe, en particulier, les surprises économiques sont positives, ce qui entraîne une amélioration de la confiance et des flux. Nous observons un retour des investisseurs, alors que le niveau attrayant des primes de risque devrait, dans un contexte de reprise, favoriser les performances et le rattrapage des titres à la traîne. Au-delà du flot d’indicateurs, les récentes réunions des banques centrales se sont avérées rassurantes et les baisses de taux à venir pourraient offrir un soutien supplémentaire tout en plafonnant les rendements obligataires à long terme, ce qui justifie notre opinion positive à l’égard de la duration. Nous restons confiants dans les actions américaines et sommes neutres vis-à-vis de l'Europe, du Japon et des marchés émergents. Nous continuons également de tirer parti du portage par le biais de la dette émergente.

 

 

 

Recherche rapide

Obtenez des informations plus rapidement en un seul click

Recevez des informations directement dans votre boîte e-mail