Coffee Break


Coffee Break:
  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière

  • Aux États-Unis, le rapport sur l'emploi de juin a dépassé les attentes, avec 372 000 emplois créés au cours du mois malgré les inquiétudes liées au ralentissement économique. Il s'agit d'un chiffre robuste, qui devrait permettre à la Réserve fédérale américaine (Fed) de relever ses taux directeurs de 75 pb comme prévu en juillet.
  • Le compte rendu de la Banque centrale européenne (BCE) a laissé la porte ouverte à une hausse des taux supérieure à 25 pb lors de la réunion du 21 juillet. La BCE a également fourni quelques précisions sur son mécanisme de lutte contre le risque de fragmentation financière. De l’autre côté de l’Atlantique, le FOMC a souligné « qu’une position plus restrictive pourrait s’avérer appropriée si les pressions inflationnistes persistaient ». L'euro a accéléré sa chute vers la parité avec le dollar.
  • Les indices PMI des principaux pays n'ont révélé aucune synchronisation des niveaux d'activité. L'économie chinoise affiche un regain de vigueur, notamment dans le secteur privé. Mais l'indice composite de la zone euro a atteint son niveau le plus faible depuis février 2021. Et les créations d'entreprises ont reculé dans les secteurs manufacturier et non manufacturier aux États-Unis.
  • En poste depuis 3 ans, Boris Johnson a annoncé qu’il abandonnait son mandat de Premier ministre britannique. Il quittera ses fonctions dès qu’un successeur aura été désigné par le Parti conservateur au pouvoir.

 

Et ensuite ?

  • Les investisseurs surveilleront les données publiées dans la zone euro et en Allemagne, avec notamment l’indicateur de sentiment économique ZEW pour juillet. Après une légère détérioration le mois dernier, cet indicateur se situe en territoire profondément négatif, les analystes pessimistes étant plus nombreux que les optimistes.
  • Aux États-Unis, l'université du Michigan publiera ses données préliminaires sur le sentiment et les anticipations des consommateurs, ainsi que sur les prévisions d'inflation. Ces indicateurs avancés, importants pour les distributeurs, les économistes et les investisseurs, fournissent des indices sur l’orientation de l'économie.
  • Nous prendrons connaissance de diverses données concernant l'inflation ; tandis que la plupart des banques centrales tentent de la contenir en resserrant leurs politiques monétaires, les acteurs du marché se concentrent de plus en plus sur ses répercussions. La croissance économique parviendra-t-elle à se maintenir, ou est-elle vouée à faiblir ?
  • La Chine publiera ses chiffres de croissance du PIB au deuxième trimestre, alors que le pays était encore partiellement confiné, le port de Shanghai étant particulièrement touché. Les récents chiffres de la croissance trimestrielle chinoise ont montré que les services étaient le principal moteur de l'activité, dépassant les moteurs de croissance traditionnels que sont l'industrie manufacturière et la construction.

 

Nos Convictions

Scénario de base

  • Dans un environnement toujours menacé par la détérioration des fondamentaux, les marchés attendent avec impatience les annonces des banques centrales prévues en juillet.
  • Alors que l’inflation atteint un sommet de plusieurs décennies, la Fed a entamé son cycle de resserrement monétaire en mars et prévoit, dans un premier temps, une hausse supplémentaire significative de ses taux d’ici la fin juillet. Notre scénario central — le meilleur des cas — table sur un atterrissage en douceur de l’économie. En conséquence, la hausse des taux américains à dix ans devrait désormais connaître une accalmie.
  • L’inflation atteint également des niveaux historiquement élevés en zone euro, frappant à la fois les entreprises, les consommateurs et les responsables de la BCE. La banque centrale a préannoncé une première hausse des taux pour le mois de juillet, et les marchés espèrent des mécanismes visant à empêcher une « fragmentation » qui pénaliserait les obligations périphériques.
  • Confrontées à une inflation élevée, les banques centrales ont sévèrement resserré les conditions financières, alors que le ralentissement économique mondial est désormais bien engagé. La guerre en Ukraine et les confinements liés à la COVID-19 en Chine pèsent sur la confiance et l’activité. Cette dernière devrait s’accélérer au second semestre en Chine, grâce aux mesures de relance.
  • Les raisons d’une allocation équilibrée n’ont donc pas changé ces dernières semaines : les risques que nous avions soulignés commencent à se concrétiser et font désormais partie du scénario, l’économie se préparant à un atterrissage … en douceur ou brutal.

Risques

  • La guerre en Ukraine dope les prix des matières premières – notamment de l’énergie – et se traduit par une incertitude accrue sur les marchés. Les prix du gaz en Europe dépendront essentiellement de la poursuite des livraisons.
  • Un resserrement monétaire brutal et plus rapide que prévu – si les pressions inflationnistes augmentent et/ou persistent au niveau actuel – menacerait le scénario d’un atterrissage en douceur.
  • D’autres pays pourraient connaître le dilemme de la stagflation qu’affronte la Banque d’Angleterre (BoE) : malgré la forte détérioration des perspectives de croissance, les pressions persistent sur les anticipations d’inflation, ainsi que sur les prix et les salaires à court terme.
  • La menace de la COVID-19 et de ses variants demeure, car le virus continue d'évoluer et de se propager.

 

Modifications récentes au sein de notre stratégie d'allocation d'actifs

Les multiples chocs subis en 2022 ont entraîné, phénomène rare, une chute simultanée des actions et des obligations. Les principales banques centrales durcissent leurs politiques monétaires et les investisseurs se préparent à l’atterrissage de l’économie mondiale. Positionnée pour faire face au ralentissement en cours, notre stratégie multi-actifs est prête à changer de braquet en fonction de l’évolution de l’économie et de la réaction des banques centrales. Nous conservons une allocation globalement équilibrée avant de nous positionner pour la prochaine étape du cycle, qu'il s'agisse d'un atterrissage en douceur ou plus brutal. En incluant les produits dérivés – qui font l’objet d’une gestion active –, nous sommes neutres sur les actions, notamment européennes. Nous conservons une exposition aux matières premières, y compris l’or. Sur les marchés obligataires, notre stratégie est neutre sur la duration et reste diversifiée.

 

Stratégie cross asset et positionnement du portefeuille

  1. Notre stratégie multi-actifs demeure agile. Notre positionnement actuel, plus tactique qu’à l’accoutumée, peut être ajusté rapidement dans ce contexte extrêmement volatil :
    • Neutres sur la zone euro, préférence pour le secteur de la consommation de base et stratégie de couverture via des produits dérivés visant à capturer le potentiel de hausse asymétrique.
    • Neutres sur les actions britanniques, segment résilient, et exposition globale.
    • Neutres sur les actions américaines, avec une stratégie de produits dérivés gérée activement, nous restons attentifs aux indications de la Fed.
    • Neutres sur les marchés émergents : nous prévoyons une amélioration au second semestre, notamment en Chine, sur les fronts de la COVID-19, des confinements et de la relance.
    • Neutres sur les actions japonaises, car la politique accommodante de la banque centrale et l’exposition au secteur cyclique se compensent.
    • Exposition aux matières premières, y compris l’or.
    • En termes de secteurs, nous privilégions les actifs à " duration longue", c'est-à-dire les valeurs technologiques, car nous nous méfions moins des rendements obligataires. Nous privilégions les sociétés de logiciels, moins cycliques et moins dépendantes de la confiance des consommateurs, par rapport aux semi-conducteurs, qui dépendent davantage du comportement des consommateurs.
    • Les révisions à la baisse de la croissance, l’envolée des anticipations d’inflation et la volonté affichée par les banques centrales de resserrer la politique monétaire afin de lutter contre l’inflation dictent notre positionnement sur les marchés obligataires. Nous sommes neutres sur la duration, avec une préférence pour la duration américaine.
    • Nous restons diversifiés et recherchons des opportunités de portage dans la dette émergente.
  2. Thématiques et allocations aux tendances à long terme : tout en conservant un large éventail de convictions de long terme, nous privilégions le thème Action pour le climat (transition énergétique) et conservons les thèmes Santé, Innovation, Évolution démographique et consommation.
  3. Notre stratégie de change privilégie les devises liées aux matières premières.
    • Nous avons une position longue sur le dollar canadien. 

 

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