Coffee Break

L’inflation continue de se tasser

Coffee Break:
  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière

  • Les bénéfices et les prévisions de ventes de Nvidia ont éclipsé le durcissement de ton de la Fed dans le compte-rendu de sa dernière réunion.
  • Le compte-rendu de la Banque centrale européenne a suivi, indiquant une concordance de vues sur les risques d’une réduction prématurée des taux d’intérêt.
  • Sur le front des données, les indices PMI préliminaires ont révélé la vigueur des services et le ralentissement de l’activité manufacturière. L’indice IFO local a confirmé que l’Allemagne restait le principal frein.
  • Bien que Nikki Haley jouait à domicile en Caroline du Sud, Donald Trump a remporté la première primaire républicaine organisée dans le Sud des États-Unis.

 

Et ensuite ?

  • Le discours de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, et les données préliminaires de février sur l’inflation dans la zone euro aideront les investisseurs à évaluer la probabilité que la BCE baisse ses taux avant la Fed.
  • Le Japon publiera également ses données sur l’inflation et ses indicateurs économiques avancés, une mesure composite des perspectives économiques sur les offres d’emploi et le sentiment des consommateurs.
  • En Chine, les investisseurs seront attentifs aux indicateurs PMI en tenant compte de l’impact des vacances du Nouvel An lunaire.
  • Les taux de croissance du PIB des pays développés et en développement apporteront un éclairage sur les divergences au niveau de l’activité économique à la fin de l’année dernière, avec les publications de la Turquie, du Brésil, de l’Inde, du Canada, de la France et des États-Unis.
  • La semaine se terminera par des données américaines sur une multitude de sujets : IPC hors denrées alimentaires et énergie, immobilier, production manufacturière et confiance du marché.

 

Nos convictions

Scénario de base

  • La dernière étape de la baisse régulière de l’inflation de 3 % à 2 % semble être plus mouvementée aux États-Unis que dans la zone euro. Dans l’ensemble, le couple croissance/inflation retrouve indéniablement des valeurs plus habituelles.
  • Par conséquent, un atterrissage en douceur associé à une désinflation continue aux États-Unis reste notre scénario privilégié, ce qui implique que la Fed n’est pas tenue de fournir un soutien monétaire. Sachant que nous n’anticipons pas d’assouplissement monétaire avant la fin du premier semestre, les cours actuels restent peut-être surévalués.
  • 2024 devrait offrir une meilleure visibilité, avec une réduction de l’écart de croissance entre les pays et une marge de manœuvre restaurée pour la plupart des banques centrales.
  • En Chine, l'activité économique a montré de fragiles signes de stabilisation (croissance du PIB attendue à 4 % en 2024), tandis que l'évolution des prix demeure déflationniste.

 

Risques

  • Si le calendrier et les conditions d’un assouplissement demeurent incertains, on peut mentionner parmi les risques baissiers une approche trop prudente de l’assouplissement monétaire de la part des banques centrales et un marché désabusé.
  • Au vu de l'évolution de la situation en mer Rouge, les risques géopolitiques qui menacent la croissance mondiale restent orientés à la baisse. Susceptibles de se retourner à la hausse, les rendements américains, les cours du pétrole et le dollar seront les principales variables à surveiller.
  • Une inflation surprenant par sa persistance, qui contraindrait les banques centrales à revenir sur leur rhétorique accommodante, représente un risque supplémentaire. Mais, selon nous, il faudrait plus que les simples oscillations des données enregistrées en janvier.
  • Au-delà de l’exposition à l’immobilier commercial, des risques pour la stabilité financière pourraient réapparaître dans le sillage du resserrement monétaire le plus marqué de ces quarante dernières années.

 

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

  1. Notre allocation d’actifs affiche une approche relativement équilibrée, la prime de risque des actions étant actuellement insuffisante pour inciter les investisseurs à renforcer leurs positions.
  2. Nos convictions en matière d’investissement sont les suivantes :
    • Nous prévoyons une hausse limitée des actions, et attendons un couple rendement/risque plus attrayant pour accroître notre exposition. Nous conservons une allocation neutre sur les indices hors Europe, avec une approche prudente sur les actions de la zone euro.
    • Au sein des marchés actions, nous ciblons certains thèmes spécifiques. Parmi eux, nous aimons la technologie et l’intelligence artificielle et restons acheteurs de secteurs de fin de cycle comme la santé et les biens de consommation courante. Nous recherchons des opportunités parmi les titres délaissés de petites et moyennes capitalisations ou sur le segment des énergies propres.
  3. Allocation obligataire :
    • Nous ciblons le crédit de qualité dans une optique de hausse des rendements.
    • Nous visons également les emprunts d’État du cœur de l’Europe afin d’exploiter l’effet de portage, dans un contexte de reflux de l’inflation.
    • Nous restons exposés à la dette émergente pour bénéficier d'un portage attrayant.
    • Nous conservons une position neutre sur les obligations d’État américaines et recherchons un nouveau point d’entrée plus attrayant, car nous pensons que les marchés ne vont pas tout de suite revoir leurs perspectives relatives à la Fed.
  4. Nous détenons une position longue sur le yen et sommes exposés à des matières premières telles que l'or, qui fournissent de bonnes couvertures dans un environnement d’aversion au risque.
  5. Les investissements alternatifs devraient bien se comporter, car ils s’avèrent relativement décorrélés des actifs traditionnels.

 

Notre positionnement

Notre stratégie tient compte du contexte actuel, caractérisé par la résilience économique des États-Unis, la reprise prudente de l’UE et une approche prudente de la politique monétaire dans les deux régions. Ce contexte exige une approche patiente de l’investissement. Dans l’ensemble, nous maintenons une allocation neutre aux indices hors Europe, cette dernière région semblant être en phase de rebond, mais restant relativement moins attrayante que le reste du monde. En termes sectoriels, nous privilégions la technologie, la santé et la consommation courante. Sur le segment obligataire, nous continuons à exploiter le portage via le crédit Investment Grade et la dette des marchés émergents, tout en conservant une duration longue sur les obligations européennes.

 

 

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