Coffee Break


Coffee Break:
  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière 

  • Les prix de l’électricité ont atteint de nouveaux records en France et en Allemagne, tandis que les ménages britanniques verront leurs factures d’électricité et de gaz augmenter de 80 % à compter du 1er octobre. Les taux d’intérêt européens à court terme ont fortement augmenté, les banques centrales étant contraintes de durcir leur politique monétaire pour lutter contre l’inflation.
  • Aux États-Unis, l’indice PMI composite pour le mois d’août (estimation préliminaire), plombé par les services, s’est enfoncé en territoire de contraction à 45,0 points. Après le plancher de plusieurs décennies atteint en juin, la confiance des consommateurs s’est néanmoins redressée pour le deuxième mois consécutif grâce au recul des prix.
  • En zone euro, la situation de l’Allemagne a pesé sur la confiance des entreprises, qui s’est encore dégradée. L’indice Ifo est resté globalement inchangé en août tandis que les entreprises demeurent très pessimistes, ce qui laisse présager une contraction de l’économie allemande.
  • Le compte rendu de juillet de la BCE a alerté sur les dangers d’une inflation persistante et le risque de contraction économique. La hausse de 50 pb des taux directeurs montre que la BCE souhaite frapper fort dès le début de son cycle de resserrement monétaire.

 

Et ensuite ?

  • Les marchés doivent désormais digérer les commentaires plutôt fermes prononcés par les banquiers centraux à Jackson Hole. Le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que la politique monétaire devrait rester restrictive « pendant un certain temps », soulignant que « les enseignements du passé nous incitent à éviter un assouplissement monétaire prématuré ».
  • Avant la réunion de la BCE la semaine prochaine, les chiffres préliminaires de l’IPC pour le mois d’août seront essentiels en France et en Allemagne, car la région est aux prises avec une forte inflation alimentée par la hausse constante des prix de l’énergie.
  • Sur ce front, Gazprom va interrompre les livraisons de Nord Stream 1 vers l’Europe pendant trois jours à partir de ce mercredi, pour cause de maintenance.
  • Aux États-Unis, les marchés scruteront la publication de l’indice ISM manufacturier et le rapport sur l’emploi du mois d’août, tandis que les PMI chinois apporteront un éclairage sur la vigueur de la reprise après les confinements du début de l’année.

 

 

Nos convictions

Scénario de base

  • Nous conservons une allocation globalement équilibrée avant de nous positionner pour la prochaine étape du cycle, qu’il s’agisse d’un atterrissage en douceur ou plus brutal.
  • Dans un environnement toujours menacé par la détérioration des fondamentaux, les marchés attendent les annonces des banques centrales bien que leurs décisions deviennent de plus en plus dépendantes des données.
  • Confrontée à une inflation au plus haut depuis plusieurs décennies, la Fed a poursuivi son cycle de durcissement en juillet en relevant le taux des Fed Funds de 75 pb supplémentaires, et prévoit de continuer à les rehausser par la suite. Dans notre scénario le plus favorable, la Fed parvient à piloter un atterrissage en douceur de l’économie. En conséquence, la hausse des taux américains à dix ans devrait connaître une accalmie.
  • L’inflation atteint également des niveaux élevés en zone euro, frappant à la fois les entreprises, les consommateurs et les responsables de la BCE. La BCE a entamé son cycle de resserrement monétaire en juillet, en relevant ses taux directeurs de 50 pb. Elle a en outre dévoilé un nouvel outil (« illimité ») : l’Instrument de protection de la transmission (IPT). De nouvelles hausses de taux sont attendues dès septembre.
  • Les arguments en faveur d’une allocation équilibrée ont été remis en cause par la baisse des livraisons de gaz russe. L’Union européenne est particulièrement vulnérable à un bras de fer avec la Russie. Les risques que nous avions soulignés commencent à se concrétiser et font désormais partie du scénario.

Risques

  • Les investisseurs ne sont plus préoccupés par l’inflation, mais par les perspectives de croissance.
  • De fait, la guerre en Ukraine continue de pousser les prix du gaz à la hausse. Or, l’activité en Europe dépendra essentiellement de la poursuite des livraisons. Un plan d’urgence intitulé « Économiser l’énergie pour un hiver sûr » est en préparation pour freiner la consommation et trouver de nouvelles sources d’approvisionnement.
  • La menace que font peser la COVID-19 et ses variants demeure, car le virus continue d’évoluer et de se propager à des vitesses variables à travers le monde.

Modifications recentes au sein de notre strategie d’allocation d’actifs

Positionnée pour faire face au ralentissement en cours, notre stratégie multi-actifs a réduit la voilure sur les actions européennes en attendant d’en savoir plus sur l’évolution de l’économie et la réaction des banques centrales. Alors que nous nous préparons à la prochaine étape du cycle, nous continuons à sous-pondérer les actions de la zone euro et à utiliser des produits dérivés, tandis que nous restons neutres ailleurs. Nous avons récemment accru notre exposition aux matières premières. Sur les marchés obligataires, notre stratégie est neutre sur la duration et reste diversifiée.

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

  1. Notre stratégie multi-actifs, plus tactique qu’à l’accoutumée, peut être ajustée rapidement :
    • Sous-pondération des actions de la zone euro, avec une stratégie de produits dérivés visant à tirer parti d’un potentiel asymétrique. Nous avons une préférence pour le secteur de la consommation de base, en raison de son pouvoir de fixation des prix.
    • Neutres sur les actions britanniques, segment résilient, et exposition globale.
    • Neutres vis-à-vis des actions américaines, avec une stratégie dérivée gérée de manière active.
    • Neutres sur les marchés émergents – nous prévoyons une amélioration au second semestre, notamment en Chine, sur les fronts de la COVID-19/des confinements et de la relance.
    • Neutres sur les actions japonaises, car la politique accommodante de la banque centrale et l’exposition au secteur cyclique se compensent.
    • Exposition aux matières premières, y compris l’or.
    • Les révisions à la baisse de la croissance, l’envolée des anticipations d’inflation et la volonté affichée par les banques centrales de resserrer la politique monétaire afin de lutter contre l’inflation dictent notre positionnement sur les marchés obligataires. Nous sommes neutres sur la duration, avec une préférence pour la duration aux États-Unis.
    • Nous restons diversifiés et recherchons des opportunités de portage dans la dette émergente.
  2. Thématiques et allocations aux tendances à long terme : tout en conservant un large éventail de convictions de long terme, nous privilégions les thèmes liés au climat (transition énergétique) et conservons les thèmes liés à la santé, la technologie et l’innovation, l’évolution démographique et la consommation.
  3. Notre stratégie de change privilégie les devises liées aux matières premières.
    • Nous avons une position longue sur le dollar canadien.

 

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