Obligations d’entreprises émergentes – marchés intéressants en vue : pour vous accorder, assurez-vous de choisir les bonnes notes !

2022 a été une année difficile pour les marchés obligataires, et les obligations d’entreprises émergentes n'ont pas fait exception. Nous sommes plus constructifs sur la classe d'actifs pour 2023 et nous chercherons à choisir les bonnes notes pour composer un portefeuille bien positionné pour profiter des opportunités.

Espérances de rendement: un niveau solide autour de 7,5-12,5 %[1]

L'année 2022 a été difficile pour le marché des obligations d'entreprises des pays émergents, qui a affiché un rendement négatif de -13,60%[2]. La guerre en Ukraine a déclenché une flambée des prix des matières premières et entraîné un élargissement des spreads plus important que prévu. Dans cet environnement, notre stratégie[3] a réussi à générer une surperformance nette de 1,1 %.

Nous pensons que la volatilité va rester sur des niveaux élevés en 2023. Néanmoins, nous avons maintenant un scénario plus constructif basé sur des valorisations attractives en absolu, une bonne résistance des fondamentaux, et des facteurs techniques qui semblent accommodants pour les 12 prochains mois. Nous prévoyons un rendement total brut de 10 à 15 % pour 2023 [1] , soutenu par un carry historiquement élevé (7,6 %) et un resserrement des spreads pouvant atteindre 100 points de base par rapport aux niveaux actuels. Compte tenu de notre prévision d'un taux de défaut réalisé de 4 % [1] pour les titres d’entreprise des pays émergents, et d'un recouvrement historique moyen de 39 cents$, nous calculons des pertes de crédit de 2,5 % [1] pour une prévision de rendement net entre 7,5 % et 12,5 % [1].

Des fondamentaux attractifs : des bilans solides, une baisse des taux de défaut et une détérioration modérée du crédit avec une notation moyenne de BBB-

Les entreprises des marchés émergents abordent 2023 avec des bilans solides et sont bien positionnées par rapport à leurs homologues des marchés développés. Alors que nous attendons toujours les rapports de l'exercice 2022, le levier financier net des sociétés des marchés émergents était de 1,5x, nettement inférieur à celui des entreprises américaines, estimé à 2,5x fois en moyenne[4].

Companies’ long-term net leverage: emerging markets vs USA

Nous nous attendons à un certain affaiblissement des fondamentaux. Le dernier cycle de reporting a révélé une érosion des marges dans les secteurs cycliques tels que la chimie, la pétrochimie et l'immobilier. Si certaines entreprises ont démontré une forte capacité à répercuter la hausse des coûts sur leurs clients, générant ainsi une croissance nominale du chiffre d'affaires, elles n’ont pas réussi à maîtriser aussi bien les coûts des intrants, ce qui a fait baisser la rentabilité et augmenter les ratios d'endettement. Nous recherchons donc des opportunités dans les secteurs où les émetteurs ont un certain pouvoir de fixation des prix, et notre stratégie privilégie actuellement les secteurs comme ceux de la consommation non cyclique, les TMT et les infrastructures, qui sont plus défensifs.

Les émetteurs des marchés émergents ont une grande expérience des crises passées où les marchés des capitaux ont été fermés pendant de longues périodes, et sont généralement plus proactifs dans la gestion des échéances de leur dette. Selon les données de JP Morgan, il y a eu 78 milliards de dollars d’appels d’offres en 2022 contre 130 milliards de dollars en 2021. Par conséquent, il y a peu de maturités à venir en 2023 pour l'ensemble de la classe d'actifs.

Nous voyons toujours des risques de refinancement élevés pour les émetteurs les moins bien notés, le coût du refinancement ayant atteint son niveau le plus élevé depuis la crise financière mondiale. Comme nous anticipons un risque de refinancement élevé, nous sommes positionnés de manière défensive,  et limitons notre exposition aux émetteurs de moindre qualité dont les échéances à court terme sont importantes.

Nous pensons que les taux de défaut vont se normaliser en 2023 par rapport aux niveaux historiquement élevés de 2022, affectés par la faiblesse du secteur immobilier chinois et les nombreux défauts de paiement des entreprises russes et ukrainiennes suite à l'invasion russe de l'Ukraine. Nous prévoyons des taux de défaut sur le haut rendement de 6 à 8 % 1 en 2023, soit l'équivalent de 3 à 4 % de l'ensemble du marché des obligations d’entreprise des pays émergents.

Des facteurs techniques positifs : Rebond des émissions, flux élevés, émissions nettes modestes

Le marché s'attendait à ce que 2022 soit une année de fortes émissions, égalant le précédent record de 2021 (541 milliards de dollars)5. La volatilité élevée des actifs risqués et des bons du Trésor américain a entraîné un effondrement de l'offre, les émetteurs ayant du mal à accéder aux marchés primaires de la dette libellée en USD.

Les rachats sur les actifs émergents libellés en devises fortes ont atteint 85 milliards de dollars[5] en 2022, toutefois pour 2023 nous pensons que la décollecte va diminuer et que les investisseurs stratégiques ayant une vision à long terme reviendront à l’achat sur le marché. Nous prévoyons également pour 2023 un niveau d’émissions brutes légèrement plus élevé et un niveau neutre d’émissions nettes.

Valorisations : historiquement élevées, attractives en valeur relative

Nous pensons que la classe d'actifs est attrayante actuellement. Les spreads sur les entreprises des marchés émergents sont bon marché, situés autour d’un écart-type au-dessus de la moyenne sur 5 ans, tandis que la valeur relative est également convaincante avec le rebond intéressant des spreads par rapport aux titres d'entreprise américaines et aux titres souverains émergents.

Nous voyons en particulier des opportunités dans les titres de notation investment grade qui se négocient à des prix exceptionnellement bas par rapport aux titres souverains, au double du spread moyen sur 5 ans, ainsi que dans les titres des marchés émergents notés AA, BBB, BB et B qui se négocient avec une prime correcte par rapport à leurs équivalents américains.

Relative valuation, EM investment grade corporate vs sovereigns

Notre approche : un processus d'investissement axé sur la valeur relative, complété par une solide analyse du risque souverain et ESG.

Au cours des dix dernières années, nous avons développé une approche unique de valeur relative visant à identifier les opportunités mal valorisées par le marché. Ce processus actif, fondamental et bottom-up s'appuie sur des outils propriétaires qui intègrent des facteurs ESG tout en appliquant une approche disciplinée de la gestion des risques. Nous nous appuyons sur l'expertise de plus de 30 experts du crédit et de l’analyse ESG. Notre approche prudente des sujets de gouvernance est essentielle sur des marchés où de nombreux émetteurs manquent encore de transparence. Cette année encore, nos nombreuses rencontres avec les émetteurs nous ont permis d’éviter les entreprises ayant les profils de crédit les plus faibles. Nous intégrons à notre analyse les études de notre équipe de spécialistes sur les souverains, et évitons les pays dont les perspectives politiques et économiques sont médiocres.

À l'instar d'un piano et de son large éventail de touches, l'univers des titres d'entreprise des marchés émergents offre de multiples opportunités pour tous les types d'investisseurs. En tant que spécialistes des marchés émergents, nous nous appuyons sur une gestion active des risques et une approche bottom-up rigoureuse, intégrant les facteurs ESG dans le but d'exploiter les opportunités les plus intéressantes et de composer un portefeuille robuste dont le son résonne dans tous les environnements de marché.

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Toutes nos stratégies d’investissement comportent des risques, notamment le risque de perte de capital. Les principaux risques associés à la stratégie sont : risque de perte de capital, risque de taux d'intérêt, risque de crédit, risque lié au haut rendement, risque de liquidité, risque lié aux produits dérivés, risque de contrepartie, risque lié aux marchés émergents, risque d'investissement ESG.

Risque d’investissement ESG : les objectifs non financiers présentés dans ce document se fondent sur la réalisation d’hypothèses formulées par Candriam. Ces hypothèses sont établies selon les modèles de notation ESG de Candriam, dont la mise en œuvre nécessite l’accès à diverses données quantitatives et qualitatives, en fonction du secteur et des activités exactes d’une entreprise donnée. La disponibilité, la qualité et la fiabilité de ces données sont susceptibles varier, ce qui peut affecter les notations ESG de Candriam. Pour plus d’informations sur le risque d’investissement ESG, veuillez vous référer aux codes de transparence ou au prospectus s’il s’agit d’un fonds.

Le niveau de risque du Fonds est de 4, sur une échelle de 1 à 7.

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[1] Prévision Candriam. Les scénari présentés sont une estimation de la performance future basée sur des informations passées sur la façon dont la valeur de cet investissement varie, et/ou les conditions actuelles du marché, et ne sont pas un indicateur exact. Ce que vous obtiendrez variera en fonction des performances du marché et de la durée de détention de l’investissement/produit. Toutes nos stratégies d’investissement comportent des risques, notamment le risque de perte en capital.

[2] Mesuré par l'indice JPM Broad Diversified, 1er janvier au 30 novembre 2022, en USD

[3] Candriam Bonds Emerging Market Corporate, performance nette en USD, part Institutionnelle, du 1er janvier au 31 octobre 2022. L'indice de référence est le JPM Corp EMBI Broad Diversified USD RI. Les performances passées ne garantissent pas les rendements futurs.

[4] Candriam, JP Morgan, Bank of America, novembre 2022

[5] Source: Morgan Stanley

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