Coffee Break

Le discours du Trône

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  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière

  • Les données de l’indice des prix à la consommation (IPC), ressorties plus faibles qu’attendu pour le deuxième mois consécutif, ont renforcé les anticipations d’une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre.
  • Lors de son audition devant le Congrès, Jerome Powell a souligné que la Fed cherchait à équilibrer deux risques : l'inflation et la faiblesse du marché du travail.
  • L'incertitude politique a encore dominé en zone euro, alors qu’un Parlement français divisé tente de former un gouvernement de coalition.
  • Sur le front géopolitique, au moins trois autres élus démocrates de la Chambre des représentants ont exhorté Joe Biden à se retirer de la course à la présidence américaine après sa conférence de presse au sommet de l'OTAN.

 

Et ensuite ?

  • Au Royaume-Uni, le discours du Trône présentera une loi en faveur de prévisions budgétaires indépendantes – reflet d’un Parti travailliste acquis à la discipline budgétaire –, ce qui devrait aiguiser l'appétit des investisseurs.
  • Dans un contexte de risque accru de violence politique pendant la campagne électorale, la Convention nationale républicaine débutera à Milwaukee, où Donald Trump devrait révéler le nom de son éventuel vice-président.
  • En Chine, le troisième plénum se concentrera sur la réforme budgétaire et les politiques structurelles, tandis que les publications du PIB, de l'indice des prix des logements, de la production industrielle et des ventes au détail donneront le ton à court terme.
  • En zone euro, la BCE ne devrait pas modifier sa politique monétaire. Nous surveillerons les chiffres de l'inflation et de la confiance, notamment via l'enquête ZEW sur le sentiment économique et les estimations définitives de l'IPC de juin.

 

Nos convictions

Scénario de base

  • Face à la montée de l'incertitude politique, une prime de risque plus élevée semble justifiée en Europe continentale. Aux États-Unis, les anticipations d’une politique monétaire plus agressive de la Réserve fédérale sont désormais derrière nous.
  • Au-delà de l’incertitude liée aux élections en zone euro, la reprise après une période d’activité atone devrait soutenir les valorisations des actions.
  • Les chiffres de l'inflation les plus récents ont confirmé la tendance mondiale à la désinflation. Les taux d'intérêt ont atteint un pic et la croissance résiste.
  • En Chine, l’activité économique demeure fragile et l’évolution des prix reste déflationniste, sur fond de confiance des consommateurs au plus bas.

 

Risques

  • Nous surveillerons les rendements obligataires en raison des trajectoires divergentes des banques centrales américaine et européenne, ainsi que de la probabilité croissante d’une nouvelle présidence Trump.
  • Les élections anticipées en France ont remis le risque politique au centre des préoccupations des marchés financiers, inquiets pour les actions et la dette publique françaises. Au cours de l’année à venir, nous identifions un risque de dégradation de la note souveraine ou de passage à une perspective négative dans tous les scénarios, sur fond de hausse du ratio d'endettement.
  • Même si ce scénario est peu probable, une inflation américaine surprenant par sa persistance, associée à une croissance en net ralentissement et à une hausse du chômage pourrait infléchir la position de la Réserve fédérale.
  • Au vu de l'évolution de la situation au Moyen-Orient et de la poursuite de la guerre en Ukraine, les risques géopolitiques qui menacent la croissance mondiale restent orientés à la baisse.

 

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

  1. Au-delà de l’incertitude politique, nous nous concentrons sur les mesures adoptées et surpondérons légèrement les actions.
  2. Nos convictions sur les marchés boursiers régionaux sont les suivantes :
    • Neutres sur les actions de la zone euro, car le bloc affronte une montée de l'incertitude politique et une prime de risque plus élevée semble justifiée.
    • Légère surpondération des États-Unis, du Royaume-Uni et du Japon. Position neutre à l’égard des marchés émergents.
    • Au Japon, la sortie d'une déflation de plusieurs décennies et le succès des réformes concernant la gouvernance d'entreprise devraient faire plus que compenser l’impact du durcissement relatif de la politique monétaire.
  3. Allocation sectorielle en actions :
    • Plusieurs facteurs incitent à l’optimisme sur le secteur technologique : résultats et prévisions solides, pic des rendements à long terme, valorisations raisonnables, performances bien réparties et relative insensibilité du secteur à l’élection présidentielle américaine.
    • Nous ciblons les petites capitalisations paneuropéennes afin de bénéficier d'une inflation plus faible, de taux directeurs plus bas et d'une croissance plus élevée qu’anticipé.
  4. Allocation obligataire :
    • Nous préférons le portage aux spreads et privilégions les émetteurs de qualité, ce qui se traduit par une position neutre sur les obligations européennes périphériques et le ciblage des pays « core ». Nous continuons à surveiller le spread OAT-Bund, indicateur clé de l’évolution du risque macroéconomique.
    • Nous avons réduit notre position longue sur la duration américaine, après avoir exploité un point d'entrée attrayant sur les bons du Trésor lorsque les rendements sont remontés à 4,7 % en avril.
    • Nous conservons une exposition minime aux obligations souveraines émergentes, dans un contexte de spreads très serrés.
    • Nous sommes neutres sur les obligations investment grade et high yield, quelle que soit la région de l'émetteur.
  5. Notre stratégie de change favorise les devises liées aux matières premières telles que le dollar australien, sur fond de reprise progressive du cycle manufacturier mondial. Contrairement à la BCE en Europe, la Banque centrale d'Australie a raffermi sa position, dans un contexte d'inflation plus élevée que prévu et d’indicateurs économiques solides.
  6. Relativement décorrélés des actifs traditionnels, les investissements alternatifs devraient bien se comporter. Nous conservons en outre une position sur l’or.

 

Notre positionnement

Nos perspectives sur les actions restent positives, mais nous intégrons les récents événements politiques en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Nous surpondérons légèrement les marchés développés et restons neutres sur la zone euro. Nous surpondérons les valeurs technologiques américaines et les petites et moyennes capitalisations paneuropéennes, tablant sur une inflation plus faible, des taux directeurs plus bas et une croissance plus élevée qu’attendu. Nous sommes neutres sur les actions des marchés émergents en attendant une amélioration de la confiance des consommateurs. Sur les marchés obligataires, nous sommes positifs à l'égard de la duration du noyau dur européen (valeur refuge) et du Royaume-Uni, de manière à bénéficier du portage en prévision d’un ralentissement de l'inflation et de probables baisses des taux de la BCE et de la BoE. Sur le front du crédit, nous restons neutres sur le haut rendement et la dette émergente dans un contexte de spreads serrés et de dollar fort. Dans notre stratégie de change, nous avons acheté des dollars australiens.

 

 

 

 

 

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