Les investisseurs européens paient-ils un « Greenium », ou Premium Vert, sur les obligations durables européennes ?

Les obligations durables ont la cote !

L’investissement vert a le vent en poupe. La croissance et la diversité des Obligations Vertes ont été spectaculaires. Faut-il se méfier d’un effet de mode ? A l’heure où la Banque Centrale Européenne évoque l’intégration du risque climatique à ses évaluations de risque systémique, nous pourrions, au contraire, arriver à un point d’inflexion.

Le marché mondial des obligations durables est passé de 50 milliards $ à plus d’1 trillion $ en moins de cinq ans. En 2021, Candriam anticipe 500 milliards $ de nouvelles émissions, majoritairement dans le cadre des programmes européens, mais aussi par des entreprises américaines.

Les investisseurs semblent enthousiastes à l’idée de soutenir financièrement des projets sociétaux avec des retombées positives pour l’environnement ou la société. Ce soutien est-il un avantage complémentaire au rendement, ou vient-il rogner les résultats financiers ?

Chart: Green bonds Global issuance and Outstanding

Les investisseurs paient-ils un « Greenium » pour être à la mode ?

Attention, spoiler ! Notre recherche n’a pas révélé l’existence d’un Premium Vert.

Face à la vague d’émissions d’obligations vertes au cours des cinq dernières années, la recherche s’est intensifiée au sein des sociétés de gestion et des universités – avec des résultats contradictoires.

Candriam a cherché à répondre à la question en se concentrant sur ses propres investisseurs et portefeuilles. Nos équipes de gestion obligataire quantitative et de gestion obligataire mondiale ont adapté notre modèle de recherche et d’économétrie en fonction des besoins et des intérêts de notre communauté d’investisseurs spécifique.

Plus précisément, nous nous sommes particulièrement intéressés aux Obligations Durables Européennes, pour deux raisons. Premièrement, les investisseurs et les investissements européens sont à l'avant-garde de la vague verte, et ont quelques années d'avance sur les marchés américains. Avec l’accélération du volume et la sophistication croissante des produits obligataires durables, la constitution d’un stock d’actifs important, mais plus jeune, pourrait produire une ‘moyenne’ moins pertinente. Deuxièmement, l’offre à moyen terme devrait continuer à se tourner vers des émetteurs européens. 

Notre modèle économétrique teste les écarts de rendement entre les obligations dites durables en Europe – vertes, sociales et durables, selon les définitions de Bloomberg – et les obligations européennes dites ‘brunes’ ou traditionnelles. Nous contrôlons d’autres facteurs qui peuvent impacter les rendements - la duration, la liquidité (bid-ask), le coupon, les marchés émergents versus développés, les notations de crédit, la maturité, les secteurs…

N’hésitez pas, optez pour le Vert !

Globalement, nous n’avons pas identifié de « Greenium », ou de perte de rendement, sur les obligations durables, alors que conformément à nos attentes, nous trouvons des écarts de rendement significatifs sur la duration, la subordination, la notation de crédit et d’autres facteurs du modèle.

En conclusion, les investisseurs ayant souscrit à des obligations durables peuvent profiter des rendements du marché, tout en ayant la satisfaction de contribuer positivement à des enjeux sociaux ou environnementaux.

 

Rendez-vous début 2021 pour découvrir les résultats complets de 2020 ainsi que notre article de recherche sur les Obligations Vertes Européennes et le « Greenium ».

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