Anton Brender

Après la vague Omicron, la croissance mondiale devrait, dans les économies développées au moins, retrouver son rythme de croisière. Les défis auxquels sont confrontées les différentes zones sont toutefois nombreux : la Chine doit maîtriser une bulle immobilière sans basculer en récession ; les Etats-Unis sont confrontés à une inflation élevée alors que l’économie est pratiquement au plein emploi ; en Europe enfin, l’envolée des prix du gaz a commencé à éroder la confiance des ménages et des entreprises.

Avec la pandémie, la dette publique s’est envolée partout dans le monde. Pourtant, aux États-Unis comme en Europe, des plans d’investissement ambitieux seront bel et bien mis en œuvre… ce qui se traduira par une nouvelle hausse de la dette publique.

Au début de l’été, la pandémie est encore loin d’être partout maitrisée. La politique déterminée de vaccination aux Etats-Unis et le plan de transformation du Président J. Biden laissent toutefois penser que, outre-Atlantique, le rebond économique sera marqué et le retour de la croissance durable. Dans la zone euro, la prévision est plus incertaine : à court terme, la capacité de rebond des secteurs qui ont été les plus affectés est certes importante, mais il est probable que la crise sanitaire laisse des traces.

Fin 2020, une partie des incertitudes qui pesaient depuis de long mois (Brexit, élections américaines…) se sont dissipées. Le rebond de l’épidémie menace toutefois la reprise économique qui s’était engagée. Face à ce risque, les réponses des Etats sont loin d’être homogènes. Les Etats-Unis semblent prêts à soutenir fortement et durablement la croissance tandis qu’en Europe, la question de l’ampleur et de la durée du soutien budgétaire se pose.

Après avoir rapidement maitrisé l’épidémie de Covid-19, l’économie chinoise est en passe de revenir sur sa trajectoire de croissance tendancielle. Dans les pays développés en revanche, l’explosion des nouveaux cas de Covid à la fin de l’automne va freiner à nouveau l’activité.