Coffee Break


Coffee Break:
  • Semaine

Les temps forts de la semaine dernière 

  • En écho à l’agressivité affichée par les banques centrales en juin, la Banque d'Angleterre et la Banque de Norvège ont surpris en relevant leurs taux de 50 pb.
  • Lors de sa déclaration semestrielle devant le Congrès, le président de la Fed, Jerome Powell, a en outre martelé que d'autres hausses de taux seraient nécessaires pour maîtriser l'inflation.
  • La visite américaine la plus importante en Chine depuis cinq ans a eu des objectifs et des résultats limités : les parties sont ouvertes au dialogue, mais ne comptent pas négocier.
  • Des deux côtés de l'Atlantique, les enquêtes auprès des directeurs d'achat ont confirmé l'atonie de la croissance à la fin du premier semestre.

 

Et ensuite ?

  • La zone euro et ses principaux membres publieront des chiffres préliminaires sur l'inflation pour le mois de juin, alors que la BCE maintient un ton agressif.
  • Aux États-Unis, l'indice des prix des logements, les ventes de logements neufs et les demandes de prêts hypothécaires permettront de faire le point sur le marché immobilier.
  • Reflet de l’actualité, le thème du forum de la BCE organisé cette année à Sintra est « La stabilisation macroéconomique dans un contexte d'inflation volatile ».
  • Un sommet de l'UE se tiendra à Bruxelles, alors que la Suède cède la présidence tournante à l’Espagne.

 

Nos convictions

Scénario de base

  • Les marchés financiers ont bien résisté au premier semestre, le mix croissance/inflation s’avérant meilleur qu’anticipé par le consensus des analystes au début de l’année.
  • Nous prévoyons toutefois un environnement moins favorable dans la seconde partie de l’année, car le ralentissement se poursuit et les banques centrales demeurent agressives, alors même que le cycle de resserrement monétaire en cours est sans précédent dans l'histoire récente.
  • En juin, les banques centrales d'Australie, du Canada, d'Angleterre, de Norvège, de la zone euro et des États-Unis ont durci leur politique par le biais de hausses de taux et de discours plus agressifs.
  • Notre scénario principal table sur une croissance lente, aussi bien aux États-Unis qu’en zone euro. L'ampleur du risque de baisse des marchés dépendra du ralentissement économique qui se profile. Dans notre scénario central, les marchés devraient rester dans une fourchette étroite.
  • En zone euro, l’entrée dans une phase de croissance plus faible, caractérisée par la montée des inquiétudes cycliques, est plus que jamais d’actualité. De fait, la détérioration des données économiques est généralisée. Après avoir atteint des sommets en février, les indicateurs de surprise économique ont plongé en territoire négatif.
  • Les marchés émergents ont bénéficié de la demande chinoise refoulée, mais la dynamique de la réouverture demeure décevante. De toute évidence, il ne s'agit pas du rétablissement post-pandémie sur lequel le monde entier avait parié.

 

Risques

  • Le resserrement monétaire le plus important des quatre dernières décennies a entraîné un durcissement significatif des conditions financières. Les risques pour la stabilité financière, qui ont refait surface récemment aux États-Unis, semblent stabilisés.
  • Après la chute spectaculaire des surprises en matière de croissance dans toutes les grandes régions, les perspectives deviennent moins favorables.
  • Les marchés semblent reconsidérer le « taux terminal » de plusieurs banques centrales, car la maîtrise de l'inflation demandera encore des efforts. Nous estimons qu’un risque pèse sur les perspectives de croissance.

 

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

  1. Nous conservons une allocation neutre sur les actions, dont le potentiel de hausse paraît limité. Un scénario positif d’atterrissage en douceur semble déjà intégré dans les cours des actions, ce qui limite toute progression éventuelle. Nous ciblons le portage et maintenons une position longue de duration.
  2. Dans le cadre d'un positionnement neutre sur les actions, nous avons les convictions suivantes :
    • En termes géographiques, nous privilégions les marchés émergents, qui bénéficieront de cycles économiques et monétaires en amélioration par rapport aux marchés développés.
    • Notre positionnement sur les actions est devenu un peu plus défensif ces dernières semaines et nous avons réduit le poids des actions de la zone euro, les valorisations semblant désormais excessives.
    • À ce stade du cycle, nous préférons les valeurs défensives, comme la santé et la consommation courante, aux valeurs cycliques. Le secteur de la santé devrait notamment offrir une certaine stabilité : absence d’impact négatif de la guerre en Ukraine, qualités défensives, faible dépendance à l’égard de la conjoncture, innovation et valorisations attrayantes sont autant d’atouts. La consommation courante bénéficiera de son pourvoir de fixation des prix.
    • À plus long terme, nous privilégions les thèmes d'investissement associés à la transition énergétique, en raison d'un intérêt croissant pour les secteurs liés au climat et à l'économie circulaire. Nous conservons la Technologie dans nos convictions de long terme, car l'Automatisation et la Robotisation devraient poursuivre leur redressement après la baisse encourue en 2022, à un rythme toutefois moins rapide.
  3. Au sein de l’allocation obligataire, nous maintenons une duration légèrement longue :
    • Nous ciblons les bons du Trésor américain, car le ralentissement est de plus en plus prononcé dans la région. Contrairement aux marchés, nous n‘anticipons pas d’assouplissement rapide de la Fed. Nous sommes neutres sur la duration en zone euro.
    • Nous surpondérons le crédit investment grade. Il s’agit d’une forte conviction depuis début 2023, axée sur les émetteurs européens, car le portage et la duration offrent un coussin de sécurité.
    • Nous sommes plus prudents sur le haut rendement, car le resserrement des normes de crédit devrait avoir un effet négatif, tandis que le coussin permettant d’absorber une hausse des taux de défaut a diminué ces derniers mois.
    • Nous ciblons en outre les obligations émergentes, qui continuent d'offrir le portage le plus attrayant. Moins agressives, les banques centrales devraient être un facteur de soutien. Le positionnement des investisseurs reste mesuré après les sorties de fonds de 2022. Le dollar ne devrait pas se renforcer.
  4. Nous sommes exposés à certaines matières premières, dont l’or, et à des devises liées aux matières premières, comme le dollar canadien.
  5. Au sein de la stratégie de change, nous détenons une position longue sur le yen (par rapport au dollar), qui constitue une bonne couverture en cas de montée de l’aversion au risque.
  6. À moyen terme, les investissements alternatifs devraient bien se comporter.

Notre positionnement

La stratégie globale actions est neutre et repose sur une approche de type « barbell » : nous surpondérons les marchés émergents et sous-pondérons la zone euro. Nous sommes neutres dans les autres régions. L'exposition au marché américain s'accompagne d'une stratégie de protection via des produits dérivés, car le sentiment, le positionnement et la psychologie du marché sont tendus. Les marchés reflètent de plus en plus notre scénario d'atterrissage en douceur, ce qui limite désormais le potentiel de performance. En conséquence, notre stratégie d'allocation d'actifs « fin de cycle » est axée sur les secteurs défensifs, le crédit et la duration longue.

20230626_horizon_fr.png

 

 

Recherche rapide

Obtenez des informations plus rapidement en un seul click

Recevez des informations directement dans votre boîte e-mail